Sans doute quelques invendus à refourguer ici et là, mais cela faisait bien longtemps que Bernard Carayon ne nous avait pas bassiné avec son patriotisme économique.
Et bien sûr, selon son habitude, il ne manque pas de rappeler qu’il l’avait bien dit le premier, il nous fait le coup souvent : le mariage d’amour entre l’hôpital de Lavaur et Toulouse, l’autoroute…
Carayon son truc c’est de passer pour un visionnaire, il ne peut s’en empêcher, je vous prédis que si l’autoroute castres Toulouse se réalise, il prendra la paternité de cette catastrophe en la faisant passer pour un progrès incontestable et nécessaire qui n’a que trop souffert d’être différé, alors que lui, il s’est battu il y a bien longtemps pour cela. Sûr qu’il arrivera à nous prouver par des mots (les chiffres lui donne tort très souvent) que le centre de ville de Lavaur est désengorgé grâce à cette infrastructure cul de sac.
Une précision, quand même !, ce concept de patriotisme économique n’est pas nouveau, il a 350 ans et a été développé par Colbert, ministre de Louis XIV. En outre il est bien connu aux États Unis, mais aussi en France. D’ailleurs Alphonse Allais en avait usé pour railler l’esprit revanchard, l’esprit terroir chauvin de la fin du XIXème siècle.
Qu’importe voilà à nouveau imprimée la marque que le maire de Lavaur, à travers ses propos, est bien un homme du passé.